Peut-on allaiter son bébé quand on porte des prothèses mammaires ?
D’une façon générale, dans toutes les opérations du sein, que ce soit pour l’augmentation avec des prothèses ou une réduction du sein, le chirurgien s’arrange à conserver les canaux qui conduisent le lait de la glande au mamelon. Cela afin que vous puissiez avoir la possibilité d’allaiter à la suite de votre intervention.
Malgré le feu vert des médecins, certaines femmes craignent de mettre la santé de leur bébé en danger en l’allaitant avec des prothèses. Sachez que l’allaitement n’en sera pas plus difficile que pour une femme sans prothèse…
Avant toute intervention chirurgicale, il est primordial de discuter avec votre chirurgien et de l'informer d'un désir de grossesse. Le chirurgien choisira en concertation avec vous la technique préférable pour que vous puissiez allaiter à la naissance de votre bébé.
Pour pouvoir allaiter, une femme doit posséder une glande mammaire fonctionnelle :
- des canaux galactophores intacts
- un mamelon ayant conservé toute sa sensibilité,
- un système nerveux ayant la faculté de produire de l'ocytocine et de la prolactine, hormones indispensables à l'allaitement.
Dès le début de la grossesse, les productions hormonales d’œstrogènes et de progestérone vont permettre aux canaux de se développer et de se préparer à l'acheminement du lait. A partir du 5ème mois de grossesse, quelques gouttes de lait épaissi, appelées colostrum, peuvent apparaitre au bout du mamelon. La présence de ce colostrum est due à la production hormonale de prolactine, conduite par l'hypophyse. Mais au 5ème mois de grossesse, la production de prolactine est encore inhibée par les hormones produites par le placenta. Ce n'est que lors de l'accouchement, et donc lors de l'évacuation du placenta, que la production de prolactine peut enfin se débloquer.
Le mécanisme d'allaitement est provoqué par la succion du mamelon, dont la sensibilité a un rôle primordial. Puis c’est au tour de l’ocytocine d’assurer alors l'entretien de l'évacuation du lait.
Quel que soit l’emplacement de la prothèse mammaire devant ou derrière le muscle pectoral, ces canaux sont conservés pendant l’opération pour permettre la montée de lait. Quoi qu’il en soit les implants mammaires en silicone ne présentent aucun danger connu pour la santé du bébé.
Néanmoins, dans le cas de pose de prothèses mammaires accompagnée de correction de ptôse (chute des seins), l'allaitement n'est pas impossible mais risque d’être perturbé. En effet, l'aréole est alors déplacée vers le haut et une petite zone de glande mammaire peut être sectionnée voire ôtée. En fait, tout dépend de l’importance de la ptôse (légère, modérée ou importante) et, dans une certaine mesure, de la technique employée par votre chirurgien.
Si, dans un cas de ptôse, votre désir d’allaitement est important, le chirurgien vous conseillera peut-être de mener à bien toutes vos grossesses avant d’envisager la pose de prothèses mammaires.
Augmentation mammaire et allaitement : certaines techniques sont-elles préférables à d'autres ?
C'est le choix de la patiente et bien sûr, du chirurgien. Dans le cas de la voie aérolaire, la mise en place de la prothèse y est peut-être plus aisée mais surtout le chirurgien « maîtrise » mieux la confection de la loge notamment le contrôle de la coagulation des vaisseaux. De plus, l’épaisseur de glande à ce niveau est maximale ce qui permet de mieux protéger la prothèse mammaire au niveau de la cicatrice. De plus, ce n’est pas parce que la cicatrice est située au centre du sein qu’elle est plus visible. Elle est alors peu voire pas voyante du tout car cachée dans la « cicatrice physiologique » que représente le pourtour de l’aréole (entre la peau pigmentée et la peau avoisinante). Le seul petit inconvénient pourrait être une diminution de la sensibilité du mamelon. Elle est rare si le chirurgien a l’habitude de cette voie d’abord. Si elle survient, elle est le plus souvent transitoire, de quelques jours à quelques semaines.
En utilisant la voie axillaire (sous les bras), le chirurgien travaille davantage à "l'aveugle" et il peut être plus difficile de coaguler les petits vaisseaux sanguins. De plus, sous les bras, Il y a un risque théorique de « macération de la cicatrice », cicatrice qui pourra rester visible en débardeur et top échancré.
Quant à la cicatrice d'une prothèse mise en place par voie sous-mammaire, elle reste assez voyante lorsque la femme est allongée et la finesse des tissus sous les seins offre moins de sécurité.
Tous ces points seront abordés pendant notre 1ère consultation au cabinet.
Augmentation mammaire : ce qui pousse les femmes à se faire refaire les seins et les sources d'inquiétude provenant de leur mari, ou de leur partenaire
Symbole de la féminitéÌ et de la sensualitéÌ, une poitrine, si on ne l’accepte pas, peut couper aÌ€ la fois la femme de sa vie sociale et de sa vie intime.
Des seins asymétriques, trop petits, trop gros ou trop lourds... ? Cela dépend généralement de votre génétique et de la masse globale de votre corps. Les seins étant constitués de tissu adipeux, ils peuvent devenir plus gros ou plus petits quand vous prenez ou perdez du poids.
L'augmentation mammaire est aujourd’hui l'acte de chirurgie esthétique le plus pratiqué dans le monde toutes chirurgies confondues. Voyons ensemble les motivations profondes qui entraînent des femmes vers la table d’opération pour un bonnet de taille supérieure ?
Certaines femmes, gênées par leur petite poitrine, occultent cette partie de leur corps pendant des années. Elles ne portent que des tee-shirts larges, jamais de décolleté et font une croix sur leur sensualitéÌ. À l’inverse, d'autres femmes subissent le poids psychologique d’une trop grosse poitrine. Une fois de plus, nous ne sommes pas toutes logées à la même enseigne…
Pour certaines, l’opération des seins constitue une véritable thérapie, qui renforce l’estime de soi, alors que pour d’autres, elles évoquent simplement aisance et esthétique.
Avoir abouti sa réflexion, c’est aussi formuler une demande raisonnable à votre chirurgien, en accord avec votre silhouette.
Il faut savoir parfois résister aÌ€ certaines influences extérieures, comme la mode ! La femme veut contrôler son corps dans la mode qui apporte une silhouette nouvelle aÌ€ chaque saison. Depuis les années 1990, les magazines véhiculent une image d’hyperféminitéÌ tonique, celle d’une femme dynamique qui a le total contrôle de son corps et ne fait aucune impasse sur ses atouts de séduction. Contrairement aux années 1970, ouÌ€ il semblait normal d’avoir une petite poitrine sur une silhouette filiforme, les femmes minces d'aujourd’hui veulent elles aussi des seins « de rondes ».
On pourrait croire que lorsqu'une femme décide de réaliser une augmentation mammaire, son compagnon est ravi. Pas forcément. Il peut avoir une certaine réserve…
- En effet, il pourrait penser que sa femme souhaite plaire à un autre homme : les hommes sont orgueilleux, ils ne pensent jamais que si leur compagne souhaite augmenter le volume de sa poitrine, ce n'est pas pour se sentir mieux dans son corps et dans sa tête, mais c’est plutôt pour être séduisante pour d’autres hommes que lui.
- Une autre crainte est d’évoquer un risque pour votre santé : quand un homme est hypocondriaque, savoir que sa femme désire subir une intervention chirurgicale qui n'est pas nécessaire et indispensable l'inquiète. Il pense toujours au risque éventuel.
- Votre partenaire pense aussi au résultat final : les hommes se demandent également à quoi ressemblera la poitrine de leur femme après l'intervention. Aura-t-elle l'air naturelle ? Quelle sera la sensation de cette nouvelle poitrine, pour eux, au toucher ?
- Il s’interrogera aussi sur le coût financier de cette chirurgie qui n’est qu’esthétique à leurs yeux. Est-ce que cette opération va grever le budget familial des vacances, des cadeaux de Noel ?
Alors mesdames, rassurez votre mari !
Lors de la 1ère consultation au cabinet, différents sujets seront abordés : vos antécédents médicaux et chirurgicaux afin d’écarter toute contre-indication à la pose de prothèses.
Au cours de cette consultation, votre silhouette sera aussi examinée de près : buste, taille, forme et positionnement des seins, place des aréoles et forme du thorax.
De plus, vous exprimerez la poitrine que vous aimeriez avoir ainsi que sa taille, pour que vous puissiez être satisfaite du résultat. Ainsi, je pourrais définir les implants qui vous correspondront le mieux, et je vous expliquerais aussi par quelle voies les prothèses seront intégrées à votre corps.
À l'image de toutes les interventions effectuées sous anesthésie générale, l'augmentation mammaire fait nécessairement l'objet d'une consultation d'anesthésie préalable.